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Un Besoin Constant d’Interprètes Qualifiés dans la Province

Le Manitoba continue d’accueillir un très grand nombre de nouveaux arrivants chaque année. Malheureusement beaucoup ne parle ni le français ni l’anglais, ce qui mène au besoin grandissant d’interprètes qualifiés.

Plusieurs organisations lucratives et sans but lucratif travaillant avec les nouveaux arrivants engagent directement des interprètes pour faciliter la communication avec leurs clients pendant que d’autres passent par des organismes tiers pour accéder à l’interprétation. Dans les deux cas, le besoin d’interprétation est grandissant avec plus de 21.000 personnes qui ont immigrées au Manitoba en 2022. 

Maureen Mitchells, Présidente Directrice Générale de CanTalk, une compagnie qui offre de services d’interprétation en personne et téléphonique au Manitoba, souligne que le besoin d’interprètes s’est fait ressentir dans les cinq dernières années comparativement à 25 ans plus tôt quand elle avait commencé la compagnie.

« Le Canada est le pays qui reçoit le plus grand nombre d’immigrants et de résidents permanents dans tout le G7, ce qui change complétement notre démographie. La diversité est vraiment en hausse. Quand j’ai commencé la compagnie CanTalk il y a 25 ans, les gens pensait que ce n’était pas un besoin urgent de fournir une aide linguistique aux personnes qui arrivaient au pays. Ça a rendu notre début très difficile. Maintenant plusieurs services tels que les services de santé, les entreprises, et les services juridiques ressentent les besoins d’offrir des services interprétations pour une raison ou une autre. »

Un Moyen d’aider les nouveaux arrivant à s’intégrer.

Le gouvernement du Canada ne reconnaissait pas l’interprétation linguistique comme un besoin d’aider les nouveaux arrivants à s’intégrer dans la culture Canadienne alors que, ne pas connaitre une langue est une grande barrière pour une intégration réussie, insiste la présidente de CanTalk. « C’est seulement dans les cinq dernières années que le Canada a trouvé qu’ils doivent avoir l’interprétation surtout téléphonique pour soutenir les populations des nouveaux arrivants qui viennent pour contribuer à la société canadienne. Le gouvernement a finalement compris que la transition vers un nouveau pays n’arrive pas du jour au lendemain et les barrières linguistiques sont énormes. Il faut aider les personnes aussi tôt que possible, et c’est là que CanTalk intervient en pourvoyant les services d’interprétation pour tout type d’organisations. C’est notre façon d’aider les nouveaux arrivants. »

Un recrutement constant d’interprètes

Les populations qui arrivent au Canada et au Manitoba sont très diversifiés, ce qui poussent les services d’interprétation à être constamment à la recherche des personnes parlant des langues variées pour servir le plus grand nombre possible de nouveaux arrivants. 

Maureen Mitchells informe que sa compagnie est en constante recherche d’interprètes. « Nous suivons de près le rythme d’immigration du pays et on recrute selon le grand nombre de personnes qui arrivent dans la province pour anticiper le besoin linguistique de ce groupe et être capable de les aider à temps. Notre critère pour engager est que la personne ait un certificat d’interprètes mais au cas où nous avons besoin d’une langue et que la personne n’a pas de certificat, nous offrons une formation pour que la personne puisse avoir au minimum le professionnalisme et bien connaitre l’éthique d’interprète. Nous recrutons aussi constamment pour anticiper les besoins de nos clients parce que les gens viennent vers nous avec des besoins linguistiques différents. »

Le Comité Consultatif Provincial d’Accès Linguistique offre de leur part une formation biannuelle pour augmenter le nombre d’interprètes qualifiés dans la province. Trois associations au niveau provincial dont Soins Communs, Manitoba Association of Newcomer Serving Organizations (MANSO), et Westman Immigrant Services (WIS) basé à Brandon, travaillent en partenariat pour organiser cette formation. La formation d’interprète communautaire dure huit jours complets et les candidats sont nominés par les associations qui travaillent avec les nouveaux arrivants et qui souhaitent que leurs travailleurs aient une formation en interprétation linguistique.

Emily Halldorson, membre du Comité Consultatif Provincial d’Accès Linguistique et responsable de la réponse Ukrainienne chez Manitoba Association of Newcomer Serving Association (MANSO) affirme que « la formation d’interprète communautaire est la seule formation fournie dans la province du Manitoba. Elle a pour but d’augmenter le nombre d’interprètes qualifiés dans différents secteurs. Les trois organisations ont différents nombres de places attribuées selon leurs besoins. Par exemple, MANSO a des places pour les personnes qui veulent travailler ou qui travaillent déjà dans les services d’établissement, Soins Communs a des places pour les personnes en soins de santé, dans l’éducation, dans les services juridiques et WIS a aussi des places pour des secteurs spécifiques. »

MANSO est un ensemble de plusieurs organisations et ils répondent aux besoins de leurs membres partout dans la province du Manitoba. La formation est aussi organisée pour permettre aux candidats de joindre de n’importe quel coin du Manitoba et selon les langues les plus en demande suivant les besoins du moment, dit Emily Halldorson. « La formation est virtuelle ce qui permet aux personnes de se joindre de partout dans la Province. Les organisations partenaires sélectionnent les candidats selon les langues les plus en demande. Par exemple pour l’instant on a beaucoup de candidats qui font la formation pour interpréter l’anglais et L’Ukrainien parce que ces organisations on plus de clients qui parlent Ukrainien pour le moment. »

La formation d’interprète communautaire est organisée deux fois par an, et avec le nombre de place limité, ça ne semble pas assez pour combler le besoin d’interprètes dans la province. Emily Halldorson explique que le programme est en voie de développement et qu’ils font face à des défis financiers qui les empêchent d’organiser régulièrement la formation. « On offrait la formation une fois par an dans les années précédentes et on s’est rendu compte que ce n’était pas assez parce que les organisations nous appelaient pour inscrire leurs employés mais les places étaient limitées. Les trois organisations se sont mises ensemble pour organiser jusqu’à deux fois par an. On reçoit des fonds venant du gouvernement du Manitoba pour la formation et on est reconnaissant pour le soutien. »

Plusieurs organisations offrent des services d’interprétations dans la province mais il y a toujours un vide à combler, conclut Emily Halldorson conclut. « Le programme de formation d’interprètes communautaire grandit mais le besoin de former régulièrement les interprètes est toujours présent. Il est important de toujours regarder là où il y a des besoins et des vides à combler pour les aider les nouveaux arrivants. » 

– Christiane Dunia, U Multicultural

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